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TRAINSPOTTING

. Les personnages :

Mark Renton est Le personnage principal interprété par Ewan Mc Gregor
"Sick Boy" un Junky fan de Sean Connery
"Spud" Murphy un Junky
"Tommy" Thomas Mc Enzy un type sincère qui ne se drogue pas, qui ne fume pas
et qui ne ment jamais. Un fan d'Iggy Pop,
Francis Begbie un psychopathe qui ne se shoot pas à l'héro mais au gens.
Diane petite amie de Mark
Swanney = la mère supérieure : Leur dealer.
Mikey Forrester : Autre dealer.
Lizzy : petite amie de Tommy.
Gail Houston : petite amie de Spud
Allison : copine de Sick Boy et mère de la petite Dawn.


. Le lieu

Edimbourg capitale de l'écosse.


. Bande Annonce

Mark Renton attaché aux rails
Mark : "Surtout évitez de fumer, ça c'est ce qu'il y a de pire, c'est sûr,
et de conduire en état d'ivresse et puis essayez de faire de l'exercice. Et
dites non à la drogue c'est une saloperie. Et laissez pas vos copains vous
attacher sur des rails. C'EST CA LE PLUS IMPORTANT NE VOUS LAISSEZ SURTOUT
PAS ATTACHER SUR DES RAILS".

. B.O
Iggy pop, Underworld,

Le Film
Choisir la vie,
Choisir un boulot,
Choisir une carrière,
Choisir une famille,
Choisir une putain de télé à la con,
Choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des
ouvre-boites électroniques
Spud : Dégage, Magne.
Choisir la santé, un faible taux de cholestérol et une bonne mutuelle
Choisir les prêts à taux fixe
Choisir son petit pavillon
Choisir ses amis
Choisir son survet' et le sac qui va avec,
Choisir son canapé avec les deux fauteuils, le tout à crédit avec un choix
de tissu de merde
Choisir de bricoler le dimanche matin en s'interrogeant sur le sens de sa
vie
Choisir de s'affaler sur ce putain de canapé, et se lobotomiser aux jeux
télé en se bourrant de MacDo
Gail : C'est un but de con.
Choisir de pourrir à l'hospice et de finir en se pissant dessus dans la
misère en réalisant qu'on fait honte aux enfants niqués de la tête qu'on a
pondu pour qu'ils prennent le relais
Choisir son avenir
Choisir la vie
Pourquoi je ferai une chose pareil ? J'ai choisi de ne pas choisir la vie
J'ai choisi autre chose
Les raisons...
'Y a pas de raison
On a pas besoin de raison quand on a l'héroïne
Sick Boy : "Goldfinger" c'est mieux que "Docteur No" et les deux sont mieux
que "Les diamants sont éternels" d'ailleurs, la preuve c'est que, c'est
qu'il a eu moins de suces, il a fait moins d'entrées. De ce point de vue
celui qui a battu tous les records c'est sûr que c'est "Opération Tonnerre"
Les gens mettent ça sur le compte du malheur, le désespoir, la mort et
toutes ces conneries
Ca compte c'est sûr
Sick Boy : Va te faire foutre. T'as vu ce con, il est jaloux
Spud : Je suis jaloux ... Le reste on s'en tape.
Mais il y a une chose qu'ils oublient...c'est le plaisir
Spud : Ils sont tous des camés. Tous des camés.
Sinon on le ferait pas
Sick Boy : Je te le fais ?
Allison: Oui.
La Mère Supérieure : Elle était pure comme la neige celle là. Ahahah.
C'est vrai...on est pas complètement con
Enfin pas tant que ça quoi.
Rappeler vous le meilleur orgasme que vous ayez jamais eu multipliez le par
1000 et vous êtes encore loin de la vérité.
Allison: C'est meilleur que dans prendre une dans le cul. Il n'y a pas une
seule queue qui puisse soutenir la comparaison.
Quand t'es Junky t'as qu'un seul souci : te fournir
Le jour où tu décroches, d'un coup tu te prends la tête avec plein d'autres
conneries
T'as pas de blé tu peux pas te bourrer la gueule
T'en as, tu picoles trop
T'as pas de meuf, tu baisses pas
T'en as une c'est la guerre
Tu te prends la tête pour l'héro, pour la bouffe, pour une équipe de foot à
la con qui fait que perdre, pour les rapports humains, et pour des tas de
choses qui n'ont au trou du cul aucune importance quand tu te donnes
vraiment et à fond à la came.
Sick Boy : En ce temps là c'était le plus béton des acteurs. Il avait autant
de présence que les mecs du genre Cooper ou Lancaster mais en plus avec un
coté espiègle et il faisait un jeune premier rôle plus romantique que les
autres. Une certaine façon proche de Cary Grant.
Le seul inconvénient, en tous cas le principal inconvénient c'est qu'on est
obligé de supporter toute sorte de cons qui disent:
Francis : En tous cas, moi jamais j'irai m'injecter une merde pareille dans
le sang. Cette saloperie chimique. Ou alors faudrait me payer
Tommy : C'est ta vie que tu gâches mec t'as le corps qui pourri avec cette
saloperie.
Père de Mark : Toutes les chances que tu as eu jusqu'ici tu les as laissé
passer pour te bourrer les veines de cette saleté.
Même moi, régulièrement j'ai prononcé la formule magique
Mark : plus jamais, j'arrête les conneries,
La mère supérieure : Sérieux
Mark : ouhais, c'est terminé je décroche
La mère supérieure : C'est toi qui vois man
Mark : Je déconne pas, c'est fois c'est décidé j'arrête pour de bon
La Mère Supérieure : Ouhais, ça sera pas la première fois.
Mark : Sick Boy a une méthode.
La mère supérieure : Ouhais, on voit ce que ça a donné.
Mark : Il faut avoir de la volonté. Lui c'est normal il en a pas.
La mère supérieure : C'est pourtant un fan de Sean Connery
Mark : Tu parles d'un substitut.
La mère supérieure : Il va te falloir un dernier fix.
Mark: non, je crois que non
La mère supérieure : La nuit va être longue.
On l'appelait la mère supérieure à cause de son ancienneté dans la dope.
Evidement qu'il me faudrait un fix vu le boulot qui m'attendait.
Sevrage première étape.
Préparatifs : prévoir une pièce dont on ne pourra pas sortir, de la musique
douce, de la soupe de tomates 10 boites, soupe de champignons 8 boites à
consommer froide, de la glace à la vanille un grand pot, une bouteille de
magnésie hydratée, paracétamol, bain de bouches, vitamines, eau minérale,
soda, revus porno.
Un matelas, un saut pour l'urine, un pour la merde et un pour le vomis, une
télé et un tube de valium que je me suis procurer en le piquant à ma mère
qui à sa manière est dans la limite admise par la société est-elle aussi une
toxico.
Me voilà prêt, juste un dernier fix pour atténuer la douleur en attendant
que le valium agisse
Mark : Mikey. Ah. Ouhais c'est moi Mark Renton, dis donc, tu pourrais pas me
dépanner.
C'était typique de Mikey Forrester.
Mark : Qu'est ce que tu veux que je foute de ça ?
En temps normal je ne faisais pas de business avec cet enculé. Mais c'était
pas un temps normal.
Mikey : De L'opium en suppositoire, c'est exactement ce qu'il te faut.
Diffusion lente idéal pour décrocher en douceur. C'est du sur mesure pour ce
que tu as.
Mark : Je t'ai demandé une fix. Arêtes tes conneries
Mikey : C'est tout ce que j'ai, à prendre ou à laisser.
Mikey : On se sent tout de suite mieux, hein !
Mark : Tu parles, vu l'effet que ça me fait, autant me les foutre au cul.
L'héroïne constipe. L'effet de mon dernier fix est en train de se dissiper
et les suppositoires n'ont pas encore fondu.
Je ne suis plus constipé
Je rêve de vastes chiottes, impeccablement entretenues, avec des robinets
plaqués or, du marbre blanc immaculé, un siège en ébène, une cuvette pleine
de Chanel n°5, et un larbin qui me tend un rouleau de PQ en soie sauvage.
Mais vu l'urgence j'irais n'importe où.
Mark : Oh. Ahahah. Breu....les doigts dans le nez. Ahahah.
Et maintenant, maintenant je suis prêt.
Le pire c'est que je savais que je serais obligé de revoir mes potes, en
toute lucidité. C'était affreux. Ils me rappelaient tellement comment
j'étais moi-même que je ne pouvais à peine les regarder.
Sick Boy par exemple, il a décrocher en même temps que moi pas parce qu'il
en avait envie, juste pour me faire chier, me monter à quel point c'était
facile pour lui et dévaloriser mes efforts. Vicieux l'enculé non ? Moi
j'aurai voulu m'apitoyer peinard sur mon propre sort et lui il me resservait
pour la énième fois sa théorie universelle sur la vie.
Sick Boy : C'est un curieux phénomène auquel personne n'échappe
Mark : Quoi ?
Sick Boy : On l'a et puis à un moment donné ça nous échappe et ça se vérifie
dans tous les milieux à tous les niveaux. Georgie Best par exemple, il
l'avait et il l'a perdu, David Bowie, Lou Reed.
Mark : Lou Reed quand il prend des solos c'est pas mal
Sick Boy : Oui c'est pas mal, mais c'est pas génial non plus non ? Quand
t'écoute ce genre de choses tu te dis que c'est sympa tout en sachant que
c'est nul. A chier.
Mark : Alors qui d'autres ?
Sick Boy : Charly Nicolas, David Niven, Malcom Mc Laren, Elvis Presley
Mark : Ok, ok ! Où tu veux en venir exactement ?Sick Boy : Oh j'aimerais
juste que tu comprennes que son interprétation dans "Le nom de la rose" pour
ne citer que ça n'est qu'un petit bip dans une trajectoire ininterrompue qui
s'apparente à une chute.
Mark : Tu oublies, "Les Incorruptibles".
Sick Boy : Ca ne rentre pas en ligne de compte
Mark : Malgré l'Oscar interprétation.
Sick Boy : Ca n'a pas de valeur. C'est un vote de sympathie.
Mark : Alors on vieillit un jour, on craque et hop à dégager
Sick Boy : Ouhais.
Mark : C'est ça ta théorie.
Sick Boy : Oui. La preuve nous en est fournie tous les jours.
Mark : Passe le flingue, donne !
Sick Boy : Tu vois la bête, tu l'as dans ta lunette.
Mark : Excellent angle de vue Miss Money Penny. Ce type d'intervention ne
présente aucun problème particulier.
L'homme et son chien : Ahahah Wah, Wah. putain de merde.
Sick Boy : Pour un végétarien Renton tu vises comme un dieu.
Sans héroïne, j'ai essayé de mener la vie épanouissante du citoyen modèle.
Sluuuuuu
Mark : Bonne chance Spud.
Spud : T'es sympa.
Mark : Et surtout n'oublies pas.
Spud : Quoi ?
Mark : S'ils pensent que tu glandes, c'est foutu. Ils passeront un coup de
fil au chômedu et ils leur diront celui là c'est un glandeur résultat tu ne
recevras plus ton chèque.
Spud : Ouhais
Mark : Mais si tu la joue trop zélé.
Spud : Il me le donne leur putain de job.
Mark : C'est ca le hic.
Spud : Cauchemar
Mark : La corde raide Spud. Ca fout les chocottes leur saloperie
Spud : Et ouhais, c'est pour ça tu vois, je suis vert de trouille là. Je
suis tout intimidé quand je suis devant eux, un peu comme un joueur de foot.
Tu vois, je suis énervé à la moindre occas', moi.
Mark : Essaye ça.
Spud : Ah ouhais un peu de speed, c'est ça qu'il me faut.
Spud : Non, j'ai été dans un Lycée professionnel. J'ai marqué collège royal
d'Édimbourg parce que ça marque mieux. D'ailleurs, il y a trop de
discrimination entre les bahuts. C'est vrai après tout c'est toutes des
écoles non ? On a tous fait pareil, hein. Je trouve que l'important c'est
l'idée générale, c'est pas les détails qui comptent. La plupart des gens ils
sont carrément obsédés par les détails. A quelle école t'as été ? Combien
d'options tu as choisi ? C'est peut-être six ou je sais pas zéro. Aucune
importance; Ce qui est important c'est que je sois là, un point c'est tout.
Jury du centre : M. Murphy, vous voulez dire que vous nous avez menti dans
votre Curriculum.
Spud : Non, enfin si. Histoire de m'introduire quoi. Je sais prendre des
initiatives, hein.
Jury du centre : Mais vous nous avez été adressé par l'agence pour l'emploi.
Il n'était pas nécessaire de vous introduire comme vous dites.
Spud : C'est cool, de toutes façons c'est vous le patron. C'est vous qui
êtes là sur la chaise. Alors que moi je suis là enfin, je veux dire, moi je
suis là moi.
Jury de droite : M. Murphy, qu'est ce qui vous attire dans l'industrie de
loisir ?
Spud : En un mot : Le plaisir. Mon plaisir ça a toujours été, un petit peu
le loisir des autres.
Jury de gauche : Est-ce que vous vous connaissez des faiblesses ?
Spud : Si, si. Je suis un petit peu trop perfectionniste. Ca ça oui, ouhais,
ouhais. Il me faut toujours le meilleur sinon rien du tout. Si c'est trop
limite, je veux dire laisse tomber. Mais là cet entretient, là, là, je le
sens bien. Tu vois, j'ai l'impression que ça se passe plutôt pas mal non ?
Jury du centre : Merci, M. Murphy, nous vous tiendrons au courant.
Spud : Tout le plaisir était pour moi, man.
Spud s'en était bien tiré.
Spud : Merci.
J'étais fier de lui.
Spud : Merci.
Il avait merdé en beauté. Fallait le reconnaître.
Begbie : Imaginez la scène : ça se passe au pub à coté du terrain de volley,
je joue au billard avec Tommy. Je sais pas si vous savez, mais je joue comme
Paul Newman. Je suis en train de lui mettre la raclée de sa vie au p'tit. Je
suis sur le point de conclure c'est le coup le plus important de toute la
partie, il me reste plus que la noire. Il est assis dans son coin
complètement en vrac. C'est là que l'autre tueur se pointe. Le genre content
de lui qui roule des mécaniques. Il me regarde le mec. Le gars me regarde en
face comme pour dire viens qu'on s'explique connard. Vous me connaissez, je
suis pas le genre de mec qui cherche les embrouilles. C'est pas mon genre,
ouhais. C'est la fin de la journée, c'est moi qui tiens la queue, il avait
qu'un mot à dire pour se la prendre dans le fion jusqu'à la garde. Alors je
me chauffe, l'air de rien. Et il fait quoi le tueur, le soit disant tueur.
Il se chie dessus. Il pose son godet, il se retourne et il se téléporte
direction la rue. Après quoi j'ai gagné ma partie.
Et voilà ça c'est l'histoire de Begbie. Du moins sa version de l'histoire.
Mais quelques jours plus tard j'ai su la vérité par Tommy. Tommy disait
toujours la vérité. C'était une de ses principales faiblesses. Il ne mentait
jamais. Il ne se défonçait jamais. Il trompait jamais personne.
Tommy : C'était mercredi matin. On était au bistro. On jouait au billard,
jusque là c'est vrai. Heu. Mais Begbie et le billard ça fait deux, je sais
pas si tu es au courant. Il a une gueule de bois, je te dis pas. Il peut à
peine tenir la queue. Je fais tout pour perdre, je te jure. Histoire de lui
faire plaisir. Mais ça marche pas. Chaque fois que je touche une bille, j'en
blouse une autre. Chaque fois que Begbie joue, ça foire. Bref je sens qu'il
a les boules, quoi. Finalement je m'arrange quand même pour qu'il lui reste
ai une noire à blouser. Histoire qu'il gagne une partie pour sauver la face
et surtout pour pas qu'il m'explose la tête si tu veux. Donc il lui reste
plus qu'à jouer la noire. Je te dis pas la tension. Et c'est là que tout
s'égaille. Mais alors en beauté. Il attrape un petit con qui buvait un coup
au bar et il l'accuse de l'avoir déconcentré en le regardant. Je te jure que
le mec n'avait même pas tourné les yeux dans notre direction.
Begbie : Qu'est ce que t'as toi aussi t'en veux ?Tommy : Il allait le buter,
je te jure. Et j'ai bien cru que j'allais y passer aussi. Carrément un
psychopathe, mais c'est un ami. Qu'est-ce qu'on peut faire ?
Mark : Tu me prêtes celle la ?
Effectivement qu'est-ce qu'on pouvait faire ? S'en tenir loin et essayer de
ne pas se faire embarquer. Begbie ne se défonçait pas à l'héro. Il se
défonçait aux gens. C'était ça son trip. C'était à ça qu'il était accroc.
Ahahah Begbie : Bon, on se calme. La demoiselle à pris un box sur la
tronche. Personne ne sort d'ici tant qu'on sache pas quel est l'enculé qui a
fait ça.
Motard : Qui t'es toi trou du cul !
Begbie : Yah
Tommy : Ahahah Lizzy ce que tu es bonne.
Lizzy : Oui va y, va y.
C'est en visionnant la cassette personnelle et très intime d'un de mes
meilleurs copains à qui je l'avais volé quelques heures plus tôt que tout
d'un coup j'ai pris conscience qu'il manquait quelque chose d'essentiel dans
ma vie.
Tommy : Comment ça va avec Gail ?
Spud : C'est pas encore fait
Tommy : Ca fait combien de temps
Spud : Six semaines
Tommy : Six semaines
Spud : Un cauchemar. Elle m'a dit qu'elle ne voulait pas que notre relation
commence sur un plan physique étant donné qu'elle se résumerait à ça par la
suite.
Tommy : Où est-ce qu'elle a été chercher ça ?
Spud : Elle l'a lu, dans cosmopolitain y paraît
Tommy : six semaines sans tirer un seul coup.
Spud : Je te dis pas comment j'ai les burnes. Des vraies pastèques, mec.
Gail : Je l'ai lu dans cosmopolitain
Lizzy : C'est intéressant comme théorie.
Gail : C'est un cauchemar oui. La vérité c'est que j'en peux plus de ne pas
baiser. Mais ça m'éclate trop de le voir souffrir. Tu devrais essayer avec
Tommy.
Lizzy : Moi ! Renoncer volontairement au seul plaisir que j'ai avec ce type.
Je t'ai raconté pour mon anniversaire.
Gail : Non qu'est-ce qui s'est passé ?
Lizzy : Il a oublié cet enculé de sa mère, figure-toi.
Tommy : Enculé de ta mère. Voilà ce qu'elle a dit. A moi, enculé de ta mère.
Arrête, je lui ai dit, arrête, écoute. Je m'excuse. C'est des choses qui
arrive, merde basta.
Spud : Normal, je veux dire quoi, faut pas déconner.
Tommy : Ouhais, malheureusement elle s'est aperçue que j'avais une place
pour Iggy Pop le même soir.
Spud : Ca a pété.
Tommy : Ca a explosé, tu veux dire. Là putain j'en ai pris pour mon grade.
C'est moi ou Iggy Pop, t'as plus qu'à te décider.
Spud : Alors qu'est ce que tu vas faire ?
Tommy : Ben, je l'ai paye ce putain de billet
Les filles : De quoi vous êtes en train de parler ?
Les mecs : Football. Et vous de quoi vous parliez ?
Les filles : Shopping.
Les choses devenaient sérieuses. Le jeune Renton n'avait pas manqué de
remarquer quel empressement mettait les gagneurs au plan sexuel comme dans
tous les domaines à se démarquer des losers. L'héroïne avait pour un temps
rendu son désir à zéro. Mais maintenant, il prenait sa revanche. Son
impuissance passagère n'était déjà plus qu'un souvenir et un sombre
désespoir s'emparait de son esprit obsédé de sexe. Sa libido post toxico
arrosée d'alcool et nourrie aux amphétamines le torturait sans pitié avec
son désir inassouvi trois petits points.
Et c'est comme ça que mark Renton est tombé amoureux.
Mark: Attends, attends, excuse moi je veux pas t'embêter mais j'ai été scié
par la manière à la fois efficace et très classe dont tu as géré la
situation. Je me suis dit au fond de moi. Voilà une fille qui n'est pas
comme les autres.
Diane : Merci.
Mark : Comment tu t'appelles ?
Diane : Diane.
Mark : Et où tu va comme ça
Diane : Je rentre chez moi ?
Mark : Et c'est où chez toi ?
Diane : A l'endroit où j'habite.
Mark : Super.
Diane : Pourquoi ?
Mark : Je veux bien rentrer avec toi si tu veux. Mais je te promets rien
d'accord ?
Diane : Et c'est une méthode qui fonctionne d'habitude ? Non attends voir,
tu n'avais jamais essayé. C'est la première, en fait d'habitude tu n'aborde
pas les filles, c'est bien ça. En réalité tu es un mec discret et sensible
pourtant si je veux m'impliquer j'aurai la chance d'appréhender ta vrai
nature, spirituelle, aventureuse passionné, affectueuse, honnête. TAXI. Un
tout petit peu cinglé un tout petit peu méchant, mais tout le monde sait
qu'on adore ça nous les filles.
Mark : Hein
Diane : Ben alors qu'est ce que t'as bonhomme ? T'as perdu ta langue ?
Mark : J'ai oublié ma.....
Le chauffeur de taxi : Alors tu montes ?
Gail : T'as entendu ce que j'ai dit, j'attends de toi que tu sois un amant
attentif et inventif, généreux mais ferme.
Spud : Beuha.
Gail : Si tu manques à tes devoirs ou si tu ne te montre pas à la hauteur de
mes espérances. J'aime autant te prévenir c'est retour immédiat à
l'abstinence sexuelle, vu ?
Mark : Diane
Diane : Chut, Chut
Mark : Quoi ?
Diane : Tu l'as ferme !

Gail : Spud réveilles toi ! Réveilles toi ! Aller, on tire un coup pour
l'hygiène.
Spud : Rommm

Lizzy : Tommy mets une cassette
Tommy : Quoi ?
Lizzy : J'ai envie de nous mater pendant qu'on baise.

Gail : Voyons un peu ce que je rate. Pas grand chose
Télé : Gilmore, qui passe à Achi Gemmil, le capitaine. Il récupère le
ballon. J'ai bien l'impression qu'il veut y aller. Il y va. Il marque.
Ahahah
Télé : Quel but magnifique ! Au meilleur de sa forme cette formidable
pénétration.
Mark : Oh, j'ai pas pris un tel pied depuis le but d'Archi Gemmil en 78
contre la hollande.
Diane : Tu peux pas dormir ici
Mark : Quoi ?
Diane : Aller, ouste dehors !
Mark : Tu plaisantes ?
Diane : Non, discutes pas. Tu dors dans le couloir où tu rentre chez toi
c'est comme tu veux. Et surtout ne fait pas de bruit.
Mark : Oh, ben merde !

Lizzy : Comment ça elle est plus là ? Elle est où alors ?
Tommy : Elle doit être quelque part j'en sais rien. Je l'ai peut-être rendu
par erreur ?
Lizzy : Tu l'as rendu, et à qui ? A la boutique de location ? A ton putain
de vidéo club. Tous les frustrés d'Édimbourg vont se branler devant notre
vidéo ! Oh Putain je vais vomir !

Diane : Because the night.....la la.
Dring Dring
Mec en vélo : Bonjour
Mark : Bonjour
Diane : La....la because the night

Spud : Oh...mais qu'est ce que c'est ? Oh....bah...

Mère de Diane : Viens t'asseoir
Père de Diane : Tu veux du café ?
Mark : Ah, ouhais.
Mère de Diane: Tu t'appelles mark.
Mark : Oui
Père de Diane : Tu es un copain de Diane ?
Mark : Copain d'un copain plutôt.
Père de Diane : Ah oui
Mark : Vous êtes ses colocataires ?
Mère de Diane : Ah celle là elle est pas mal. Il faudra que je me la
rappelle.
Diane : Bonjour.

Gail : Je suis rentrée assez tard.
Père de Gail : Ouhais j'ai entendu ça.
Mère de Gail : C'était bien ?
Gail : Bof, Bonjour Spud
Spud : Bonjour, bonjour monsieur, bonjour madame
Mère de Gail : Bonjour Spud. Assieds-toi. Prends ton petit déjeuné.
Spud : Je m'excuse pour hier soir
Gail : Non, c'est rien, j'ai très bien dormi sur le divan.
Spud : J'ai un peu trop éclusé, j'ai eu un petit accident
Père de Gail : Ne te fais pas de soucis pour ça. Ca arrive à tout le monde.
Les hommes ont besoin de se déchaîner de temps à autre hein ?
Spud : Ah...
Gail : Il y en a qui auraient besoin d'être enchaîner de temps à autre
plutôt.
Mère de Gail : Je vais mettre les draps dans la machine.
Spud : Non, non, laissez, je les laverai chez moi. Je vous assure ça
m'ennuie pas.
Mère de Gail : Mais moi non plus ça m'ennuie pas
Spud : J'aime autant les laver c'est à moi de le faire.
Mère de Gail : Puisque je te dis que c'est pas un problème.
Spud : Non, Non,...
Mère de Gail : Spud ce sont mes draps, si tu permets.

Diane : Je vois vraiment pas pourquoi
Mark : Parce que c'est puni par la loi
Diane : Quoi de se tenir par la main ?
Mark : Non pas de se tenir par la main
Diane : Alors dans ce cas tu peux le faire. T'étais content de faire plus il
m'a semblé hier soir.
Mark : C'est ça qui est puni par la loi. Tu sais ce qu'ils font aux types
comme moi en taule ? Ils leur coupent les couilles et ils les balancent aux
chiottes.
Diane : Calme-toi, il n'est pas question que tu ales en taule.
Mark : C'est facile à dire pour toi, je te signale.
Diane : Quand est ce qu'on se revoit ?
Mark : C'est hors de question.
Diane : Je t'avertis, si je te revois pas je te dénonce à la police. A un
des ses quatre.
Sick Boy : Bon et maintenant
Tommy : On va marcher
Spud : Quoi ?
Tommy : Marcher
Spud : Ou ça ?
Tommy : Là
Sick Boy : Attends tu parles sérieusement ?
Tommy : Et ben, qu'est ce que vous foutez ?
Spud : Tommy, C'est pas naturel mec !
Tommy : C'est génial, le grand air, L'air pur.
Sick Boy : Ecoute Tommy, on sait que ça craint pour toi en ce moment avec
Lizzy. Mais il n'y a aucune raison pour que ça nous retombe dessus.
Tommy : Et merde, vous êtes pas fiers d'être écossais.
Mark : Mais c'est une punition d'être écossais. On est les plus nuls des
plus nuls. Le rebut de l'humanité. Le peuple écossais c'est de la merde, la
plus asservi la plus pitoyable qui ait jamais été chier depuis que la terre
existe. Ici la plupart des gens haïssent les anglais, je regrette c'est
seulement des connards. Alors que nous on est colonisé par des connards. On
a pas été capable d'être colonisé par une race supérieure. On est gouverné
par des ballets à chiottes. C'est le trou du cul du monde ce pays Tommy, et
ton air pur et tes grands espaces ils ne peuvent rien c'était foutu
d'avance.
Spud : Désolé mec, vraiment non, je te jure c'est vrai. J'aimai bien l'idée
moi tu vois.
C'est à peu près a ce moment là que Spud Sick Boy et moi on a pris
démocratiquement la saine décision de se remettre à l'héro le plus vite
possible.
Mère supérieure : Putain classe
Ca a pris douze heures.
Mère supérieure : Paul Newman c'est un bienfaiteur de l'humanité je te jure.
Non parce qu'il faut se remettre dans le contexte de l'époque.
Ca parait facile, mais ça l'est pas. Ca a l'air d'être la planque, la
facilité. Mais vivre comme ça c'est un boulot a plein temps.
Sick Boy : Ursula Andress, la quintessence de la James Bond girl. Tout le
monde est d'accord là dessus. Pour le monde entier elle incarne la
supériorité de James Bond. Une superbe fille, exotique, extrêmement
excitante, totalement inaccessible pour le commun des mortels, mais pas pour
James Bond. Chiote, faut pas se cacher la vérité si un seul type d'Edinbourg
pouvait la fourrer ce serait un vrai garage à bites.
Télé : Bien joué.
Père de Mark : Tiens, j'étais sûr qu'il ferait ça. Ahahah.
Tommy : Ca y est Lizzy est partie. Elle m'a laissé tombé c'est cette
histoire de cassette et le coup du concert d'Iggy Pop et un tas d'autres
conneries. Elle m'a envoyé paître ça a pas fait un pli. J'ai essayé. Je lui
ai dit écoute, ça s'arrangera peut-être un jour, je sais pas. Tu parles,
elle veut rien savoir.
Sick Boy : Honor Blackman Alias Pussy la chatte. Ouhais tu parles d'un nom.
Plus mal choisi, tu meurs. Je la toucherais même pas avec ta queue.
Tommy : J'ai envie d'essayer moi aussi. Tu m'as tellement dit que c'était le
sommet de l'extase, mieux que le sexe. C'est bon, man je suis pas un enfant
de coeur, je suis majeur, je sais ce que je fais. J'ai amené le blé.
Sick Boy : La personnalité, c'est la personnalité qui compte non. La
personnalité, c'est ce qu'il fait qu'un couple tient dans la durée. Comme
l'héro, je veux dire, l'héro a une putain de personnalité.
Swanney nous a appris à aimer et à respecter la sécurité sociale. Car
c'était notre principal fournisseur. On volait des produits, on volait des
ordonnances, on en achetai, on e, échangeait, on en photocopiait, on en
fabriquait. On dealait avec des cancéreux, des alcooliques, des malades du
sida, des épileptiques, des ménagères dépressives. On prenait de la
morphine, de la codéine, du skeman, du moscontin, du nornison, du nogaolon,
du gandenal, de l'antaluic, de la méthadone, du nalbuphine, du fontal ,du
dolosal, du tem, du palfium. Les analgésiques et les antidépresseurs courent
les rues, on essayait tout, on se serait shooter à la vitamine C si ça avait
été interdit.
Type : Pardon je peux utiliser vos toilettes, merci.
Ahahah
Mark : Psychopathe.
Begbie : Tu pars, t'as la bougeotte.
Type au bar : Il a l'air trop petit pour toi, tins fait voir tourne-toi...un
peu court.
Mais le bon temps pouvait pas durer.
Allison : Ahahah
Allison avait du hurler toute la journée mais j'ai pas vraiment percuté.
Elle aurait hurlé depuis une semaine s'aurai été pareil. Ca faisait des
jours et des jours que j'avais entendu personne. Pourtant il y avait bien
quelqu'un qui avait du parler pendant tout ce temps. C'était obligé.
Sick Boy : Allison ?
Allison : Bébé, Ahahah
Spud : Calme-toi, tout baigne.
On ne pouvait être plus loin de la vérité. En réalité ça n'irait plus du
tout, tout irait très mal, au contraire, très mal. Je veux dire tout irai
encore plus mal.
Allison : Non....
Sick Boy : Putain
C'était pas mon bébé la petite Dawn. C'était pas ma fille, Spud, Swanney,
Sick Boy, je sais pas Allison le savait peut être, peut-être pas. J'aurais
voulu trouver quelque chose de réconfortant quelque chose d'humain.
Sick Boy : Mark, dis quelque chose. Putain, dis quelque chose Mark. Hein !
Mark : Je prépare un fix.
Allison : Heu. Tu m'en fais un tout de suite, y a urgence là.
Tu parles qu'elle en avait besoin ça je pouvais le comprendre pour évacuer
la douleur.
Mark : Celle là est dégueulasse.
J'ai fait ma cuisine et elle a eu son fix. Mais seulement après moi ça va
s'en dire. On savait qui était le père maintenant. Il n'y avait pas qu'un
bébé qui était mort ce jour là. Quelque chose s'était cassé à l'intérieur de
Sick Boy, à tout jamais. Pour une fois il n'avait pas de théorie sur le
sujet, moi non plus je dois dire. Notre seule réponse fut de continuer à
merder, accumuler le malheur, le faire chauffer dans une petite cuillère
avec un peu de bile, s'injecter le tout dans une veine purulente et ainsi de
suite. Continuer. Se lever. S'en sortir. Voler. Piquer. Piller. Emmerder le
monde. Se propulser vers l'avant, ce jour tant attendu où tout merdera pour
de bon. Peu importe combien tu amasses, combien tu voles de toutes façons,
il t'en faut toujours plus. Peu importe combien de fois tu sors pour voler
et faire chier le monde. Il faut toujours ressortir et remettre ça.
Spud : T'arrêtes pas
Tôt ou tard, ça devait arriver.
Ahahah.
Juge : Le vol à l'étalage est un délit quoi que vous pensiez, il n'y a pas
de délit sans victimes. L'usage de drogues peut expliquer vos actes mais ils
ne seraient pas les excuser.
Monsieur Murphy, vous êtes de plus un récidiviste et vous ne manifestez
aucun remords. En vous condamnant à six mois d'emprisonnement ma seule
crainte et de vous revoir trop vite.
Monsieur Renton, si j'en crois ce que vous nous avez déclaré vous avez
entrepris, une cure de désintoxication, pour en finir avec l'héroïne. Je
suspendrai donc votre condamnation pour vous permettre de suivre cette cure
jusqu'à son terme. Bien entendu si je vous revoie ici pour des faits
similaires je n'hésiterais pas à annuler votre sursis.
Mark : Merci votre honneur. Avec l'aide de dieu. J'espère triompher de cette
terrible affliction.
Que pouvait-on en dire Begbie a su trouver les mots.
Begbie : C'est évident cet enfoiré de juge a voulu s'en farcir un.
Père de Mark : J'espère que ça te servira de leçon fiston.
Mère de Mark : Oh, Mark, tu sais que j'ai bien cru que j'allais te perdre ce
coup là. Tu lui as apporté que du souci à ta mère, et malgré ça elle t'aime
toujours autant.
Begbie : En attendant, tu ferais bien de te torcher le cul et d'arrêter
cette saloperie.
Mère de Mark : Oui, écoutes ce que dit Francis, Mark, il a raison dans ce
qu'il dit.
Begbie : Ouhais et comment que j'ai raison. Tu teindrais deux jours en taule
à tout casser.
Sick Boy : C'est vrai. Il y a autre chose que la seringue... Choisi la vie.
Mère de Mark : Je me souviens quand il était tout petit. Oh ce qu'il était
beau le petit bébé à sa maman.
Tous : Joli, joli petit bébé à sa maman, joli tourment Ahahah.
Mark : Je suis désolé madame Murphy. C'est pas juste que Spud ait plongé et
moi pas.
Begbie : C'est pas de notre faute. Si votre Gamin est en cabane, c'est parce
que c'est un drogué. Et si c'est pas de votre faute c'est la faute à qui ?
Et quand je pense que j'ai été assez con pour essayer de l'aider à
décrocher. Je demande au patron de nous remettre ça.
Tous : Oui
J'aurai voulu être à la place de Spud. J'étais là entouré de ma famille et
de mes soit disant potes et je m'étais jamais senti aussi seul, jamais de
toute ma chienne de vie. Vu que j'étais en liberté surveillée Ils
m'obligeaient à suivre leur cure. La drogue sponsorisée par l'état : trois
doses fadasses de méthadone par jour, en guise de shoot. Ca suffit jamais et
ce jour là ça suffisait encore moins. J'avais pris mes trois doses, le matin
et il fallait que j'attende 18 heures. J'avais la sueur qui me glaçait le
dos. Fallait que je voie la mère supérieure pour un fix, un putain de fix,
histoire d'arriver au bout de cette longue journée.
Mark : Qu'y a t il au menu ce soir monsieur ?
Mère supérieure : Votre plat préféré.
Mark : Parfait
Mère supérieure : Votre table habituelle monsieur ?
Mark : Volontiers oui ?
Mère supérieure : Monsieur souhaite sans doute payer d'avance ?
Mark : Non, rajoutez-le à mon débit.
Mère Supérieure : Je suis au regret d'informer monsieur que sa limite de
crédit dans la maison est dépassé depuis peu.
Mark : Ben alors dans ce cas.
Mère Supérieure : Ah de l'argent liquide, cela conviendra. On est jamais
trop prudent avec les individus de votre espèce.
Mère Supérieure : Monsieur désire-t-il une petite entrée, je peux lui
proposer des amuses gueules.
Mark : Non, merci, je prendrais directement une injection intraveineuse de
drogue dure.
Mère Supérieure : Comme monsieur voudra, ses désirs sont des ordres.
Mère Supérieure : Monsieur désire peut-être que je lui appelle un taxi
Infirmière : Ouvrez les yeux, réveillez-vous, réveillez-vous, il faut pas
dormir.
Mark : Euh Ah
Je ne sens pas encore le mal. Mais il est déjà là. C'est certain je suis
dans les limbes, pour l'instant. Trop mal pour dormir, trop fatigué pour
rester éveillé. Le mal est en marche. Suée, frissons, nausée, souffrance et
manque, le manque comme je l'ai encore jamais vécu jusque là. Ca viens.
Diane : You've got grey eyes
You've got blue eyes
You've got grey eyes
And I never seen you anyone quite like you before
Mère de Mark : Tu peux compter sur nous pour t'aider. Tu resteras ici avec
nous jusqu'à ce que ça aille mieux. On se battra ensemble.
Mark : Peut-être que... il vaut peut-être mieux que j'aille à la clinique.
Mère de Mark : Non, ni clinique, ni méthadone. Tu as dis toi-même que ça ne
t'avait pas réussi. Tu nous as raconté des histoires, à nous tes parents.
Mark : T'as pas du valium ?
Mère de Mark : Non, tu as encore plus de mal a en décrocher que de
l'héroïne, on ne te donnera rien.
Père de Mark : Cette fois c'est la bonne fiston.
Mère de Mark : Tu bouges pas d'ici, comme ça on t'a à l'oeil.
Mark : J'apprécie ce que vous faites pour moi, c'est sympa, mais je voudrais
juste m'en faire un dernier. Amenez-moi une dernière dose, s'il vous plaît.
JE VOUDRAIS SEULEMENT M'EN FAIRE UN DERNIER. OH PUTAIN VOUS FAITES CHIER !
PUTAIN, PUTAIN.
Begbie : Putain, tu peux dire qu'on prend un sacré panard. Tu vas me faire
le plaisir d'éjecter cette saloperie. Si je me repointe et elle est encore
là. Je te la fais chier à coup de pieds dans bide. Vu.
Présentateur du jeu télé : première question : le virus immuno déficitaire
actif est un ?
Père : rétrovirus.
Présentateur : un rétrovirus, c'est une bonne réponse.
Le public : Ouhais.
Sick Boy : On perd toujours a ce jeu là madame Renton. Moi-même je n'étais
pas innocent loin de là mais il arrive un moment où il faut savoir tourner
le dos à tout ça et dire non, Clac, juste dire non.
Allison : Oh non elle est morte.
Présentateur : Question numéro 2. On sait que le virus HIV à la
particularité de s'accrocher à un récepteur dans le Lymphocyte. De quel
récepteur s'agit-il ?
Père : Le T4.
Présentateur : Le T4, c'est une bonne réponse.
Le public : Ouhais.
Tommy : Mieux que le sexe mark, mieux que le sexe, le trip définitif. Je
peux décider de ce que j'ai à faire, je suis plus un enfant. Je suis libre
de faire ce qu'il me plaît.
Mark : Tommy....
Présentateur : Est-il coupable, ou est-il innocent ?
Mark : Ahahah. C'est pas moi.
Mère : C'est notre fils.
Mark : Ahahah. Arrête. C'est pas moi.
Père : Mark, mark, mark, il faut que tu fasses une chose.
Mark : Oh....
Speaker : le 35, le 66.
Mère : Mark, mark, tu as un carton, un carton, un carton. Tu as gagné mark.
Je dois être le type le plus verni sur cette terre. Des années de came en
pleine épidémie entouré de morts vivants. Mais moi, je suis négatif. C'est
officiel. Mais c'est quand la douleur disparaît que commence le vrai combat.
Dépression, ennui, on est au fond du trou tellement qu'on a envi de se tuer.
Mark : Tommy, tommy, tommy, c'est moi, mark.
Mark : Ca va-toi ?
Mark : Tu sors un peu.
Tommy : Non.
Mark : Tu regardes le foot ?
Tommy : Non.
Mark : Moi, non plus.
Tommy : T'as fais ton test ?
Mark : Ouhais.
Tommy : T'es clean ?
Mark : Ouhais
Tommy : Génial.
Mark : Je suis vraiment désolé tommy.
Tommy : T'as quelque chose ?
Mark : Non, mec. J'y touche plus.
Tommy : Ah, Ouhais. Tu me prêtes du blé. J'ai pas reçu mon chèque.
Tommy : Merci
Mark : Il n'y a pas de quoi.
Il n'y a pas de quoi Il n'y a vraiment pas de quoi. Enfin pas pour moi..
C'est tellement facile d'être philosophe quand on a pas le sang qui pourri
Mark : Qu'est ce que tu veux ?
Diane : Alors t'es clean ?
Mark : Oui.
Diane : Tu me le jure.
Mark : Je te le dirais si c'était pas la vérité.
Diane : T'énerve pas. Je pose la question, c'est tout. C'est le shit que ça
sent ?
Mark : Non.
Diane : Si ça en est, je tirerais bien une taffe
Mark : S'en est pas, je te dis.
Diane : Ca en a pourtant l'odeur.
Mark : Ouhais, mais t'es trop jeune.
Diane : Ah Ouhais, trop jeune pour quoi ?
Diane : Tu sais que toi tu rajeunis pas. Le monde change, la musique change,
même les drogues changent. Toi t'es là, à longueur de journée, obsédé par
l'héro et par Ziggy Pop.
Mark : C'est Iggy Pop.
Diane : Peut importe, il est mort celui là de toute façon.
Mark : Il est pas mort du tout. Il a joué là l'an dernier. Tommy est allé le
voir.
Diane : Ce que je voudrais te dire c'est qu'il faudrait que tu passes à
autre chose.
Elle avait raison, fallait que je passe à autre chose. Mais il n'y avait pas
36 solutions.
Employé : Locabi j'écoute.
Mark : Il est dans un très bel immeuble de style victorien. Idéalement
situé. Dans une rue très calme avec de nombreux commerces à proximité, et le
métro n'est pas loin. Euh, il y a deux chambres, une cuisine, à l'américaine
tout équipée en parfait état, de nombreux rangements, tout le confort . Le
loyer est de 320 £ par semaine.
J'ai fait mon trou. J'ai mené ma petite vie. De temps en temps je pensais
aux copains mais je ne peux pas dire qu'ils me manquaient. Londres était la
ville du boum. On pouvait y faire son beurre dans la mêlé. Et beaucoup ne
s'en privait pas.
Employé : Je crois que j'ai ce qu'il vous cherchez dans un bel immeuble de
style victorien. Très bien situé. Oui.
J'aimais bien cette musique : profit, perte, marge bénéficiaire, prêt,
location, sous-location, copropriétaire, arnaque, entourloupe,
réhabilitation.
Mark : Qui a les clefs de Tagart Road ?
La société n'existait plus, en tout cas, si elle existait, ça ne me
concernait pas. Pour la première fois dans ma vie d'adulte, j'étais presque
bien.
Lettre de Diane : Chère Mark. Je suis contente que tu es trouvé un boulot et
un appart'. En ce moment ça va à l'école. Je ne suis pas enceinte, merci de
me l'avoir demandé. La semaine dernière, ton ami Sick Boy, m'a demandé de
travailler pour lui. Je l'ai envoyé se faire voir. J'ai rencontré Spud qui
te passe le bonjour. Enfin si j'ai bien compris.
Spud : Tu diras à mark...bonjour.
Lettre de Diane : Personne n'a plus vu Tommy depuis un bon bout de temps.
Quant à Francis Begbie, on a pas arrêté de le voir à la télé cette semaine.
Il est recherché par la police pour le braquage d'une bijouterie à
Costerfine. Prends soin de toi. Je t'embrasse. Diane.
Dring Dring.
Lettre de Diane : Francis Begbie
Dring
Mark : Oh non.
Begbie : A mains armées, avec un flingue en plastique ces enfoirés ont le
culot d'appeler ça un vol à mains armées. Putain de dieu. C'est un scandale.
Tiens regarde. C'est sensé être de l'argent massif mais en vérité c'est de
la merde. Tu te rends compte les jeunes ménages qui investissent toutes
leurs économies là dedans.
Mark : T'as raison, c'est scandaleux.
Begbie : Un peu que j'ai raison. A part ça, t'as pas un bolino qui traîne.
J'ai les crocs, putain.
Mark : Puff
Begbie : Renton...
Begbie s'est installé en un rien de temps.
Begbie :... Putain j'ai plus de cigarettes.
Mark : Ah, d'accord.
Mark : C'est moi, Francis !
Ce type est un psychopathe c'est clair. Mais c'est aussi un pote. Qu'est ce
qu'on faire.
Begbie : Lâche ton bouquin, vas me déposer un pari.
Mark : Pourquoi t'y vas pas toi ?
Begbie : Je suis en cavale, bordel de dieu. Je peux pas me balader dans la
rue du con. Tiens. A Doncaster dans la troisième course tu me pari 5 livres
sur Bad Boy. Et puis tu m'achètes de la vraie bière.
Begbie : Oui, vas-y. Aller. Aller. C'est bon. C'est bon. Ouhais, Ouhais. Bad
Boy.
A 16 contre un. Avec les gains on est aller faire la fête. Diane avait
raison. Le monde change. La musique change, les drogues changent, même les
hommes et les femmes changent. Dans mille ans y'aura plus de mec ni de nana,
que des branleurs. Je trouve ça génial. Mais c'est con que Begbie n'ait pas
été prévenu.
Begbie : Oh putain, la vache.
A mon avis on est hétérosexuel par défaut pas par choix. Tout dépend qui te
plaît. C'est qu'une question d'esthétisme, rien avoir avec la morale.
Begbie : Putain.
Mais aller donc expliquer ça a Begbie.
Begbie : Je suis pas un pédé. C'est tout point à la ligne et basta.
Mark : N'empêche, t'aurais pu prendre ton pied.
Begbie : Oh... Ecoute bien ce que je vais te dire junky de merde. Si tu
t'avise encore une fois de plaisanter là dessus, je te les coupe. Tu saisis.
Dring
Depuis que je l'avais perdu de vu , Sick Boy, s'était reconverti en mac et
en dealer. Il venait à Londres pour allier le plaisir aux affaires. Pour se
faire des contacts comme il aimait à le répéter. Pour le deal du siècle qui
ferait de lui un homme riche.
Sick Boy : Excellentes ces frites.
Mark : J'arrive pas à croire que t'ai fait ça.
Sick Boy : Je l'ai vachement bien vendu. Je te dis j'ai besoin de blé.
Mark : Mais elle était à moi cette télé.
Sick Boy : Putain je te jure si j'avais su que tu ferais toute une histoire
pour une malheureuse télé, bordel, je me serais abstenu. Et en plus elle
était louée. Tu finis pas. Tu as un passeport ?
Mark : Pourquoi ?
Sick Boy : Je me suis fait un pote, il tient un hôtel, un bordel. Il a tout
un tas de contacts. Il se fait des couilles en or en refourgant des
passeports british à des clandestins. Ca paye un max.
Mark : Et Pourquoi je le vendrai mon passeport.
Sick Boy : C'était juste une idée.
Il fallait que je me débarrasse d'eux. Sick Boy, n'avait pas fait le deal du
siècle. Il était toujours aussi fauché. Il glandait toujours avec Begbie
autour de mon pieux à l'affût d'un truc à piquer. Je décidais de les
installée dans le pire des endroits que je connaissais. Evidemment, ils ne
payaient pas de loyer alors quand mon patron à trouver deux pigeons disposés
à la faire, ils se sont sentis menacés.
Emploé : Voilà, il y a des placards tout le confort. 320 livres par semaine.
Et ça été terminé. On avait une autre raison de rentrer : Tommy.
Ami : Il savait qu'il avait le virus. Mais il se doutait pas qu'il partirait
si vite.
Mark : Il a fait une pneumonie, un cancer ?
Ami : Non, la toxoplasmose, il a eu une sorte d'attaque.
Mark : C'est quoi ?
Ami : Il voulait revoir Lizzy, ces derniers temps. Elle l'a envoyé se faire
foutre. Alors il a voulu lui faire un cadeau : un petit chaton.
Mark : Et Lizzy l'a encore rembarré.
Ami : Exactement. J'en veux pas de ton chat, casse toi. Et donc c'est tommy
qui a du garder le chaton. Je te laisse imaginer le tableau.
Pasteur :
Ami : Le chat traînait chez lui. Il pissait et chiait dans tout l'appart'.
Tommy était tout le temps au pieu.
Il se défonçait du soir au matin aux enfet' ou à l'héro. Il ne savait pas
qu'on attrape la toxoplasmose avec la merde de chat.
Pasteur : C'était un homme de coeur qui savait apprécier la vie, un musicien
de talent.
Mark : C'est quoi ce truc.
Ami : Putain c'est horrible un genre d'abcès à cervelle.
Mark : Merde. Comment c'est avivé.
Ami : Il a commencé à avoir des mots de tête. Alors il a augmenté les doses
pour calmer la douleur. Puis il a eu une sorte d'attaque, crise à la con
tout d'un coup, quoi. Il est mort trois semaines après être rentré de
l'hosto. Il est resté comme ça une éternité avant que les voisins se
plaignent parce que ça renardait. La police a enfoncé la porte. Tommy était
face contre terre dans son vomis.
Pasteur : Il nous a quitté mais il nous laisse à tous de nombreux souvenir.
Ami : Le chat était vivant.
Pasteur : Veuillez maintenant vous lever pour la crémation.
Spud chante un hommage à Tommy.
Mark : A Tommy.
Sick Boy : A Tommy.
Sick Boy : Tu l'as mis au parfum ?
Begbie : A toi.
Mark : Quoi ?
Sick Boy : On a rencontré un mec chez Swanney, tu le connais, Mikey
Forrester.
Begbie : Et alors ?
Sick Boy : Et ben, il a récupéré de la dreu, un bon paquet.
Mark : Combien il y en a ?
Sick Boy : A peu près deux kilos. D'après ce qu'il m'a dit. Il s'est torché
dans un pub du coté des quais, il y a une semaine. Il a rencontré deux
marins russes. Ils avaient la came sur eux. Ils étaient pressé de la vendre.
Quand il s'est réveillé le lendemain, il a réalisé ce qu'il avait fait. Ca
l'a rendu un peu nerveux. Il veut s'en débarrasser quoi.
Mark : Et alors ?
Sick Boy : Il est venu me voir. Et je lui ai proposé de lui racheter le tout
à un prix extrêmement modique, dans l'intention de refourguer le paquet à un
pote que j'ai à Londres.
Mark : On revient de l'enterrement de Tommy et tu viens nous parler de
dealer de l'héro.
Begbie : Ouhais.
Mark : C'est quoi son prix ?
Sick Boy : 4000 livres.
Mark : T'as pas 4000 livres.
Sick Boy : Il nous en manque 2000.
Mark : Ah ouhais c'est con ça !
Sick Boy : Ecoutes mark, tout le monde sait que tu as fait des économies à
Londres.
Mark : J'ai pas 2000 livres, je suis absolument désolé.
Begbie : Un peu que tu les as. J'ai vu le relevé de ta banque.
Mark : Putain vous faites chier.
Begbie : Très exactement 2133 livres sterling.
Mark : 2 kilos, ça va chercher dans les 10 ans, ça. Mikey Forrester, les
marins russes, c'est quoi ce plan foireux. Vous êtes malades ou quoi ? Spud,
tu sors de prison c'était si génial que ça que t'ai envie de replonger.
Spud : J'ai envie d'avoir du blé.
Begbie : Si tout le monde la ferme une bonne fois pour toute, personne n'ira
en cabane.
Des tas d'idées me traversait la tête quant à ce qui devait se passer à
Londres. Les choses dont j'avais jamais parlé à personne et qu'il valait
mieux que je garde pour moi. Ce qu'on m'avait pas dit c'est que quand on
aurait acheté la came, un petit veinard devrait la goutter. Begbie faisait
pas confiance à Spud et Sick Boy était devenu prudent. Alors j'ai relevé ma
manche, je me suis piqué la veine et j'ai fait ce qu'il fallait faire.
Mark : C'est bon, oh la vache, c'est bon ahahah.
Ouhais un fix d'enfer. Je me suis promis de m'en faire un autre avant qu'on
soit à Londres. Rien qu'un comme au bon vieux temps. Rien que pour faire
chier Begbie. Il vivait un cauchemar. Le plan le plus foireux d'une longue
série de plans foireux montés avec trois des pires branleurs parmi les plus
nulissimes de la ville Edimbourg. Je savais ce qui le gambergeait. S'il y
avait le moindre pépin à Londres, il nous lâcherait aussitôt. De toute
façon, il avait pas le choix. S'il se faisait serrer avec un sac de poudre
après son vol à mains armées, il prendrait de 15 à 20 ans fermes. C'était un
dur, mais pas au point de s'en foutre de croupir 20 ans entre 4 murs. Ca
devait être mon dernier fix. Mais soyons clair, il y a dernier fix et
dernier fix. Quant serait-il de celui-là.
Begbie : T'as pris des cartes.
Sick Boy : Quoi ?
Begbie : Des cartes, des cartes à jouer. Je t'avais dit d'en prendre hier
soir.
Sick Boy : J'ai complètement oublié.
Begbie : Ca devient mortel au bout d'un moment sans carte.
Sick Boy : Je suis vraiment désolé.
Begbie : C'est un peu tard désolé.
Sick Boy : Pourquoi tu les as pas prises toi-même.
Begbie : Parce que c'est toi qui devais les prendre trou du cul.
Sick Boy : Putain.
Dealer : Ce sont tes amis ?
Sick Boy : Oui, c'est les types dont je t'ai parlé.
Dealer : Ok.
Sick Boy : Il est là ?
Dealer : Vous n'avez pas été suivi ?
Begbie : Euh, et pis quoi encore !
Dealer : Bon.
Begbie : Ca va ?
Dealer : Salut.
Il a tout de suite flairé à qui il avait à faire. Des petits branleurs qui
étaient tombé sur un gros coup.
Begbie : Ah...
Dealer : Excusez-moi messieurs.
Dealer : Ah, alors ?
Begbie : Hein
Dealer : Combien vous en demandez ?
Begbie : 20000
Dealer : Ouhais, je crois pas que ça val plus de 15000.
On sentait que ça le gonflait. Il était pas obligé de discuter. Qu'est ce
qu'on en aurait foutu s'il l'avait pas acheté. On serait allé la vendre dans
la rue, mon cul.
Begbie : 19000
Dealer : Je ne pourrais pas aller jusque là, désolé.
Begbie : Bon, ben allonger 16000 alors.
Dealer : Ok, j'allonge 16000, Ce sont des liasses de 2000 livres. 2 et 2 qui
font 4...
On s'est mis d'accord pour 16000
Dealer : ...et 2 et 2...
Il y avait beaucoup plus dans la valise, mais c'était mieux que rien.
Dealer : ...qui font 16000. Messieurs, je vous remercie infiniment. Je dois
dire que ça été un vrai plaisir de traiter avec vous.
Begbie : Vous êtes pas du genre commode vous.
Dealer : Ok.
Tous : Ouhais......oh.
Pendant un moment ça vraiment été génial. Comme si on était vraiment proche
comme des amis. Ca voulait dire quelque chose. Des moments comme ça, ça vous
remue en dedans, mais ça ne dure pas, pas autant que 16000 livres.
Sick Boy : Alors et toi Spud, t'as des projets de placements à long terme ?
Mark : Tu vas pas d'acheter une petite île au soleil.
Begbie : 4000 livres t'as un malheureux palmier, une paire de rocher, une
fosse sceptique, point final.
Tous : Ahahah.
Spud : Je sais pas, je crois que je vais acheter quelque chose à ma mère.
Mark : Ahahah.
Spud : Me payer, du bon speed, qui soit pas de la daube. Dégotter une
cousine et la soigner.
Begbie : En lui éclatant le cul.
Spud : Non, man. L'amour, le vrai. L'amour. Mais en attendant je me taperais
bien une petite princesse juive ce soir.
Begbie : Ah, quel enfoiré.
Spud : Ou une catholique si tu préfères.
Begbie : Si c'est pour tout aller dépensé avec une gonzesse autant me filer
ta part. Aller envois la suivante.
Sick Boy : J'ai déjà payé ma tournée.
Spud : La dernière était pour moi.
Mark : C'est ton tour Francis.
Begbie : Ok, la même chose.
Sick Boy : Ouhais, je vais pisser. J'en ai pour une minute. J'espère que le
pognon sera toujours là.
Mark : Tu rêves, on se barre dès que tu as le dos tourné.
Sick Boy : C'est ça. Vous avez intérêt à courir très vite.
Begbie : Tu tiendras pas la distance, vu ce que tu trimbale. Bougez pas du
temps que je m'absente.
Mark : Quand tu reviendras, on sera plus là.
Begbie : Fais ça, je te tue.
Mark : Oui, ça j'en doute pas Francis. J'en doute pas.
Mark : Ca te branche ?
Spud : Quoi ?
Mark : Ah.
Spud : T'es sérieux ?
Mark : Non, j'en sais rien. Qu'est ce que tu en dis ?
Sick Boy : Ah, vous êtes toujours là.
Mark : On ferait pas ça a un copain, hein.
Sick Boy : Moi j'hésiterais pas une seconde. Où il est Francis ?
Begbie : Putain de bordel de dieu.
Mec : Désolé, je t'en paye un autre.
Begbie : Tu m'as salopé mon costard, pauvre con !
Mec : J'ai pas fais exprès, je m'excuse.
Begbie : Tu peux t'excuser, c'est pas ça qui séchera mon costume.
Spud : Ca va Francis, le mec s'est excusé.
Begbie : Que dale, il s'est pas excusé d'être un gros con.
Mec : Tu fais chier, si tu tiens pas l'alcool, il faut pas boire du con.
Aller, va te faire enfiler.
Clic
Mec : Ahahah
Spud : Non, Francis. Non, Ahahah. Nom de dieu.
Sick Boy : Alors là bravo Francis, Bravo.
Begbie : Toi, ferme la !
Spud : Il m'a coupé la main.
Begbie : T'étais dans mes pattes.
Spud : Ahahah.
Begbie : Il n'y a plus de candidats. C'est bon. Toi ? Toi ? Et Mark, amène
moi une cigarette.
Sick Boy : Il vaudrait mieux qu'on se tire maintenant.
Spud : Faut que j'aille à l'hosto.
Begbie : Faut surtout que tu la ferme. Toi, tu bouge pas de là. Tu me
l'apporte cette putain de cigarette. Avec le sac.
Je me suis trouvé toutes sortes de bonnes raisons: "c'était pas très grave"
, "une petite trahison". Ou encore, " nos chemins avaient divergé" des trucs
dans ce style mais soyons francs. Je les avais bien baisés mes soit disant
copains. Begbie, j'en avais rien à foutre et Sick Boy m'aurait fait le même
coup s'il avait pu quant a Spud, ok pour Spud, je regrettais. Il avait
jamais fait de mal a personne.
Begbie : FUMIER, JE LE TUERAI.
Policier : Laissez passer, s'il vous plaît, ouvrez, s'il vous plaît ouvrer
la porte
Begbie : FUMIER
Pourquoi j'avais fait ça.
J'avais des tas d'explications,
Toutes fausses.
La vérité c'est que je suis un sale type.
Mais ça va changer.
Je vais changer.
Tout ça est bien fini.
Désormais je suis clean.
J'avance dans le droit chemin.
Je choisis la vie.
J'en jubile à l'avance.
Je vais devenir comme vous :
Le boulot, la famille, la super téloche, la machine à laver, la bagnole, la
platine laser et l'ouvre boite électrique. La santé, le cholestérol, une
bonne mutuelle, les traites, la baraque, le survet', les valises, les
costards 3 pièces, le bricolage, les jeux télé, le MacDo, les mômes, les
balades en foret, le golf, laver la voiture, tout un choix de pulls, les
Noëls en famille, les plans d'épargne, les abattements fiscaux, Déboucher
l'évier. S'en sortir. Voir venir, le jour de sa mort.

 

 

 

 

© 2000 - 2002 / Sylvain P.